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Mesdames, la culotte couvrante est de retour... en version sexy !

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Jan 21, 2004

PARIS, 21 jan (AFP) - Le string représente aujourd'hui 25% des ventes de slips en France mais la culotte couvrante et le petit boxer sexy échancré annoncent leur grand retour, selon les organisateurs du Salon de la lingerie, qui se tient du 23 au 26 janvier porte de Versailles à Paris.

"On continuera de voir la culotte dépasser du jean taille basse mais ce sera plus joli que le haut du string car la ceinture sera faite, par exemple, de dentelle", explique à l'AFP Claire Jonathan, directrice de la division lingerie d'un salon qui présente aussi des vêtements de nuit ou d'intérieur.

Cette nouvelle culotte, qui pourrait être un bloomer revisité, permet aussi de "faire appel à la broderie, à de nouvelles matières que le string n'utilisait pas ou peu comme le satin, la soie, les petits noeuds, les volants etc., ainsi qu'à des couleurs vives acidulées".

Le sexy-sport gagne aussi du terrain notamment chez les jeunes avec des associations boxer et débardeur sans couture.

Pas question donc de revenir à la culotte de grand-maman, car la lingerie d'aujourd'hui se situe résolument dans le "prêt-à-sortir", pour paraphraser le "prêt-à-porter", dit Mme Jonathan.

Vanina Vesperini, 33 ans, a lancé en 1996 sa propre marque, en proposant des sous-vêtements raffinés à l'extrême, conçus pour être portés comme des pièces de dessus. "J'ai toujours considéré la lingerie comme un élément de la garde-robe à porter dessous ou dessus selon ses humeurs", explique-t-elle à l'AFP.

"Puis en 1998/1999, les créateurs ont commencé à intégrer la lingerie dans leurs collections, les grands distributeurs ont suivi et aujourd'hui, la frontière avec le prêt-à-porter s'est amoindrie", ajoute la jeune femme, dont les lignes sont vendues aujourd'hui dans le monde entier et qui a été désignée créatrice de l'année par le salon.

Détails soignés et couleurs douces

Les corsets ont en effet poussé sous les vestes de tailleurs, les combinettes s'affichent par dessus les jeans ou un smoking, la dentelle se porte même avec un blouson biker et des bottes de motard.

La femme n'a plus une seule sorte de lingerie mais plusieurs pour afficher son état d'esprit et changer de registre selon le moment de la journée. De même il n'y a plus un type de lingerie en fonction de l'âge de la consommatrice. Ce que Claire Jonathan définit comme une histoire de "moi multiple".

"Il y a un temps pour le bien-être avec le nouveau homewear-streetwear +dedans-dehors+. Ce sont des tenues sans contrainte pour les femmes qui travaillent chez elles et sortent faire leurs courses sans se changer. Ce sont les nouveaux joggings aux détails séducteurs", explique-t-elle.

Il y a aussi un temps pour le romantisme du vintage chic reprenant les détails soignés de la garde-robe des grand-mères avec "des laçages, des petits noeuds partout, des rubans, comme une impression de fait main, une pièce unique à l'heure de la mondialisation".

La lingerie peut aussi défiler dans la rue version rock glamour, version "good girl" en blanc et "bad girl" en noir.

D'une manière générale, la sophistication des produits se confirme avec un net retour des matières valorisantes (dentelles, satin, soie, bretelles bijoux etc.). Le corset est toujours au top comme l'élément de séduction dessous-dessus tandis que les soutien-gorges se renouvellent avec par exemple la montée des demi-bonnets.

Les couleurs sont douces, apaisantes, couleurs thé ou rose poudré. Le rouge profond est décliné à l'infini tandis que le noir est présent partout seul ou associé aux coloris bonbon.Par Dominique AGEORGES

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